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mon petit doigt m'a dit...

mon petit doigt m'a dit...
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8 août 2007

une autre histoire...

Le piercing est un phénomène de société. Les jeunes d'Europe occidentale adoptent la mode de ces bijoux que l'on place, en perçant la peau, sur une partie du corps. Ce succès provoque aussi une sévère réprobation sociale. Et si ce rejet trouvait son origine au Moyen Age...

Le piercing est devenu un phénomène de société. Cette pratique, on le sait, consiste à percer une partie du corps pour y placer un bijou, le plus souvent un anneau. Jusqu'à une période récente cette pratique était réservée à des marginaux : gens du voyage, punks, sado-masochistes ; ou bien à certains professions, comme les marins. Et voilà que la jeunesse d'Europe occidentale (jusqu'à la petite-fille de la reine d'Angleterre !) l'adopte.

Une sage-femme incrédule, un vieillard lubrique, bref des ennemis de la foi

Ce succès provoque pourtant un malaise culturel, voire une sévère réprobation sociale. Et certains chefs d'établissement excluent les porteurs de piercing de leur collège. Et si ce rejet plongeait ses racines dans le Moyen Age ?

Un historien de l'art, Denis Bruna, scrutant les détails de plusieurs panneaux peints de la fin de l'époque médiévale, a non sans sagacité remarqué que dans diverses scènes religieuses apparaissaient des individus au visage transpercé par des anneaux, pendeloques, chaînes ou broches ...

Ainsi, dans le Portement de Croix de Jérôme Bosch (conservé au musée de Gand), quatre bourreaux accompagnant le Christ sur le chemin du Calvaire ont le visage percé d'anneaux. Portent aussi de tels insignes une sage-femme incrédule, un vieillard lubrique, des infidèles ou bien des Noirs. Bref, des " ennemis " de la foi chrétienne, et par là des marginaux.

Le Moyen Age n'a pas été avare de marques d'infamie désignant un groupe social dévalorisé : rouelle (disque d'étoffe de couleur) pour les Juifs, croix pour les hérétiques, habit spécial et crécelle pour les lépreux, vêtements particuliers pour les prostituées. Sans parler des tissus rayés qui couvraient les bourreaux, et bateleurs .

Cependant, pour ce qui est du port de l'anneau comme marque négative, il n'était pas généralisé. Denis Bruna note qu'il apparaît plus souvent dans l'art que dans la réalité, même si le futur Charles V achète en 1352 deux anneaux d'or pour son " fou " et si, en Italie, au XVe siècle, la boucle d'oreille est imposée aux femmes juives.

Il reste que ces piercings avant la lettre sont bien pour les peintres les stigmates de l'infamie. Pourquoi ? " Si l'anneau est symbole du négatif, écrit Denis Bruna, c'est parce qu'il est originaire de l'Orient où il sert de parure à des peuples redoutés par la chrétienté du Moyen Age occidental. " Les femmes juives ou " sarrazines " arborent des boucles d'oreilles. A la fin du XIIIe siècle, Marco Polo, évoquant les habitants de la province de Bascian (actuel Nouristan en Afghanistan), décrit des hommes portant aux oreilles des boucles d'or et d'argent...

Un refus de mutiler le corps, œuvre de Dieu

Mais cette explication ne suffit pas. Le refus de percer la peau est d'abord d'ordre religieux. Le christianisme, considérant que le corps est œuvre de Dieu, répugne à lui porter atteinte, à le mutiler. Même après la mort, l'intégrité du corps doit être préservée. Le pape Boniface VIII le rappelle avec force en 1299 lorsqu'il interdit la pratique de démembrer les cadavres (3). Et les peines de mutilation étaient rares : le percement de la langue était réservé aux auteurs d'injures à l'autorité ou de faux témoignages.

On comprend pourquoi la boucle d'oreille disparut de l'Europe du Nord au IXe siècle. Même le bétail est épargné. Dans les images et dans les textes, seul le cochon, vu alors comme une bête vile, impure et sale, porte ainsi un anneau ou une pendeloque. Dans La Tentation de saint Antoine de Jérôme Bosch (vers 1510), le cochon qui accompagne le saint est montré avec une clochette fixée dans l'oreille.

Le piercing est souvent présenté comme l'affirmation en Occident d'un art tribal ou primitif. Son rejet serait dès lors d'ordre culturel, la culture judéo-chrétienne le posant toujours comme un interdit corporel. Ce qui ferait finalement son succès auprès de groupes désirant volontairement se marginaliser, s'exclure de la société, à des degrés divers - chez bien des jeunes, " il n'est qu'un signe discret de rébellion ".

Le renversement des codes n'en est pas moins complet : l'anneau n'est plus comme au Moyen Age la marque d'une marginalité sociale mais un signe identitaire clairement revendiqué. " La marque est devenue une démarque. "

Le roi de France Henri III portait des boucles d'oreille.

Ceci dit, on ne peut oublier que la boucle d'oreille, rejetée au Moyen Age, s'est de nouveau imposée en Occident au XVIe siècle, s'affranchissant de sa notion de mutilation. Le roi de France Henri III en portait...

D'où une interrogation sur l'avenir du piercing. " Va-t-il avec son expansion et par conséquent sa banalisation évidente demeurer un signe d'identité ou devenir un accessoire de mode ? " L'avenir le dira. Mais là encore un tel phénomène ne peut être considéré que dans la longue durée, dans l'observation attentive des renversements successifs des codes sociaux.

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4 juillet 2007

le piercing

Le piercing du lobe de l'oreille est probablement le premier piercing pratiqué sur terre.Le plus ancien corps momifié du monde fût retrouvé prit dans un glacier Autrichien en 1991 et doit avoir plus de 5000 ans. Les lobes des oreilles étaient percées et les trous avaient élargis juqu'à 11 mm. Comme ci-dessous.

                                       

                                                      trou

Les oreilles furent probablement percées pour des raisons magiques. En effet beaucoup de tribus primitives croyaientque les démons pouvaient s'introduire dans le corps humain par les oreilles, ils croyaient également que esprits et démons étaient repoussés par le métal d'où les piercings d'oreilles en pièces métalliques pour se protéger de ceux-ci.

A Bornéo, le perçage de l'oreille est pratiqué lors de la puberté, une oreille par le père et l'autre par la mère étaient le symbole de dépendance de l'enfant à ses parents.

Le percage de l'oreille est une pratique universelle pour l'homme comme pour la femme et seulement en Occident elle a une connotation d'effeminité. A différentes époques de l'histoire des hommes portaient des boucles d'oreilles comme shakespeare et Francis Drake.

                                                           ouf

13 juin 2007

bienvenue!

vous venez d'entrer dans l'athmosphère très particulière des lobes d'oreilles!!! je vous entend d'ici me demander "mais qu'est ce que c'est???" et moi je vais simplement vous dire que la réponse est contenue dans le nom du blog, une escapade a la recherche des plus extraordinaires lobes d'oreilles que je rencontrerai...lobe

un autre blog sur d'autres parties du corps...

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